La ménarche, où période des premières règles est une grande étape dans la vie d'une femme puisqu'elle indique que le corps a atteint sa maturité sexuelle et qu'il peut donc procréer. Pendant de nombreuses années, la vie de la femme sera rythmée par ses règles.
Malgré tout, les règles ne sont pas toujours bien accueillies !! Entrée difficile dans la puberté, syndrome prémenstruel, douleurs, K.O de la préménopause… A chaque période de vie, son lot de problème ! Incomprises et souvent mal aimées les règles et leurs désagréments peuvent être mal vécus.
Mais d’abord, les règles, quézako ? Comprendre le cycle pour comprendre les règles…
Les règles, aussi nommées menstrues ou menstruations, sont les pertes sanguines qui proviennent de la desquamation de la partie superficielle de l’endomètre, par les voies génitales féminines, elles sont le résultat d’un cycle. En effet, cet endomètre, qui est la couche superficielle de la muqueuse de l’utérus, se renouvelle à chaque cycle, grâce à l’action combinée d’hormones, œstrogène et progestérone, afin d’être prêt à accueillir une éventuelle fécondation. S’il n’y a pas eu de fécondation, la production d’hormones diminuent considérablement ce qui engendre les menstruations.
Les règles sont donc l’aboutissement d’un cycle sans fécondation, pourtant, le premier jour des règles est considéré comme le premier jour d’un nouveau cycle ! La fréquence des règles est rythmée et associée au cycle menstruel qui durent entre 25 et 35 jours. La durée du cycle varie d’une femme à l’autre.
Les cycles commencent à la puberté, en moyenne entre 10 et 16 ans, le plus courant étant autour de 12 ans. Ils se terminent à la ménopause par épuisement du stock de follicules ovariens entre 45 et 55 ans.
Les règles durent en moyenne entre 3 à 5 jours selon les femmes et leur abondance variable. En effet, le flux varie d’une femme à l’autre et d’un mois à l’autre. Le volume de sang écoulé est en moyenne de 30 ml à 80 ml.
Ai-je des règles abondantes ?
Les règles sont considérées comme abondantes si elles durent plus de 7 jours et/ou la quantité totale est supérieure à 80ml (ce qui correspond environ à 5 CUP de taille moyenne remplies, ou plus de 5 tampons super plus ou plus de 5 serviettes hygiéniques super plus remplies).
A titre d’exemple, une femme avec un flux considéré comme « normal » utilise moins d’une protection jetable toutes les 3 heures. Pour un flux abondant, elle se changera plus fréquemment que toutes les 3 heures. Au-delà, on parlera de flux très abondant voir hémorragique, la serviette jetable ou le tampon est imbibé en 1 ou 2 heures, plusieurs heures consécutives. Elle a besoin de se changer la nuit. Il peut y avoir de gros caillots de 2cm ou plus.
Il existe plusieurs causes de règles abondantes, telles que la présence d’un fibrome ou de polypes utérins, d’adénomyose, d’un dérèglement hormonal mais aussi le port d’un stérilet en cuivre.
En cas de règles abondantes ou hémorragiques, une consultation médicale est indispensable. L’outil « score de Higham » peut être utiliser pour préparer la consultation, il permet d’évaluer le flux. Le calcul du score se réalise sur la base de coupes menstruelles de taille moyenne remplies, de tampons ou serviettes hygiéniques super plus.
Les protections périodiques
Les protections périodiques sont spécifiquement conçues pour absorber le flux menstruel pendant la période des règles. La quantité de flux et la durée de la période des règles variant d’un jour à l’autre et d’une femme à l’autre, différents produits sur le marché permettent de répondre à un maximum de besoins et de situations. Attention, même si ces protections sont faciles à se procurer, il n’en est pas moins qu’il existe plusieurs qualités de produits ! La plupart des serviettes et tampons conventionnels contiennent des résidus de substances toxiques telles que pesticides, phtalates, dioxines, nanoparticules… Ces résidus sont en contact direct avec la peau et les muqueuses ce qui peut les rendre irritants, allergisants, voire pire. Bref, à la fois toxique pour la femme et pour l’environnement, il est préférable d’utiliser des protections affichant l’Ecolabel Européen qui assure une réduction de la présence de ces substances dangereuses. L’écolabel européen est le seul label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l'Union Européenne.
Les serviettes hygiéniques jetables
C’est le type de protection le plus employé par les femmes !
Avantages : facile à installer et jetable, il existe plusieurs types de serviettes à choisir en fonction du flux.
Inconvénients : pas toujours discrète, elle peut ne pas tenir en place et elle peut être source d’odeurs incommodantes.
Le bon choix : Choisir une serviette adaptée au flux, pour la journée ou la nuit, avec des ailettes ou protège-côtés pour les femmes qui bougent beaucoup !
Les Tampons
Avantages : petit, discret et invisible, il existe différentes tailles pour s’adapter au flux, avec ou sans applicateur. Certains tampons peuvent être enrichis aux probiotiques afin de restaurer la flore vaginale naturelle, de réduire l’inconfort vaginal (démangeaisons, irritations, etc.), de protéger le vagin contre les déséquilibres bactériens. Le tampon est idéal pour les pratiques sportives.
Inconvénients : peu assécher le vagin si sa taille n’est pas adaptée au flux. Il doit être changé en moyenne toutes les 4 à 6 heures pour éviter le syndrome du choc toxique.
Le bon choix : Choisir un tampon avec une taille adaptée au flux, bien se laver les mains avant et après le change.
Culottes menstruelles
Les culottes menstruelles sont de bonnes alternatives aux serviettes hygiéniques. Economiques, écologiques et confortables, elles ont le vent en poupe ces dernières années. Le plus grand frein à leur usage est la crainte de ne pas savoir les utiliser.
Avantages : plusieurs niveaux d’absorption selon le flux, elles peuvent venir en complément des tampons ou des cups, il y a des modèles de culottes qui s’ouvrent sur les côtés pour en changer plus facilement, peu ou pas de produits toxiques.
Inconvénients : des culottes de mauvaise qualité sur le marché, un investissement financier de départ, la logistique imposée par le lavage des culottes.
Le bon choix : préférer des culottes de fabrication française, à partir de matières naturelles, comme le coton bio. Le label Oeko-Tex garantit que le produit fini ne contient aucune substance toxique.
En pratique : après usage, rincer la culotte à la main avec de l’eau froide (conserver dans un sachet zippé si besoin avant rinçage possible ou entre rinçage et passage en machine), puis laver en machine à 40°C avec une lessive sans glycérine ajoutée et sans adoucissant. Eviter le sèche-linge, ne pas repasser.
Astuce : les culottes peuvent être mise à tremper dans un pot opaque remplie d’eau froide en attendant leur passage en machine ou lavage à la main.
Les cups
La cup ou coupe menstruelle peut être utilisée comme alternative aux tampons. Elle se présente sous la forme d’une coupe en silicone que l’on insère dans le vagin afin de recueillir le sang menstruel.
Avantages : Economique, écologique, il en existe de plusieurs tailles adaptées au flux et à la taille du vagin.
Inconvénients : besoin d’un petit entrainement au départ pour sa mise en place, nécessite un point d’eau pour son lavage après vidange, la vue du sang peut dégoûter.
Le bon choix : privilégier les cups sans phtalate et sans Bisphénol A.
En pratique : Elle doit être vidée régulièrement (toutes les 4 à 6 heures maximum), nettoyée entre chaque utilisation et désinfectée à chaque fin de cycle. Il est essentiel de se laver les mains avant et après utilisation.
Syndrome du choc toxique
Le choc toxique est une maladie aigue grave pouvant survenir au cours des règles lors d’utilisation de tampons ou de coupes menstruelles. En effet, pendant les règles, le pH du vagin change. Il devient alcalin (moins acide). Or, ce milieu représente un milieu de culture favorable pour le staphylocoque doré. Ainsi, si le sang stagne trop longtemps dans le vagin, la bactérie peut se développer et provoquer l’infection. Les symptômes suivants doivent alerter toute femme : fièvre soudaine (38,9°C ou plus), vomissements, sensation de malaise avec céphalée, diarrhée, éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil. Dans ce cas, il faut alors enlever le dispositif vaginal et consulter en urgence. La prévention passe par le respect des mesures d’hygiène mentionnées plus haut.
Quand les règles font mal
Les douleurs lors des règles sont appelées dysménorrhées, elles sont dues à la variation hormonale du cycle. D’intensité variable, certaines femmes ne ressentent aucun symptôme mais d’autres au contraire peuvent subir de fortes douleurs. Les jeunes femmes et les femmes en préménopause sont généralement plus concernées par les douleurs menstruelles. La progestérone ayant un effet relaxant sur le muscle utérin, un déséquilibre hormonal du rapport œstrogène et progestérone peut être à l’origine de douleurs.
Aussi, un excès de sécrétion de prostaglandines par l’endomètre au moment des règles provoque une augmentation anormale de la contractilité et du tonus du muscle utérin.
Le stress peut aussi être une cause de dysménorrhée.
Lorsque les douleurs sont accompagnées d’autres symptômes (saignements entre les règles, règles anormalement abondantes, douleurs lors des rapports sexuels, etc, la cause doit être recherchée en consultation médicale. Il peut s’agir d'une endométriose, d’une adénomyose, d'un fibrome, de polypes, etc.
Les conseils naturels et simples à mettre en place :
Avoir une hygiène de vie saine, avec un bon niveau de sommeil, une pratique régulière d’activité physique et de relaxation ou méditation ;
Consulter un ostéopathe spécialiste de la femme ;
En période de douleur, appliquer sur le bas-ventre, 3 fois par jour, 4 gouttes d’huile essentielle de basilique exotique mélangées à 4 gouttes d’huile végétale de noyau d’abricot ;
Placer une bouillote chaude sur la zone douloureuse ;
Côté alimentation :
Privilégier une alimentation riche en légumes de saison pour l’apport en vitamines et minéraux ;
Consommer 3 fois par semaine des petits poissons gras (sardines, maquereaux…) pour l’apport en oméga 3 anti-inflammatoires ;
Faire la chasse aux aliments sucrés ;
Limiter la consommation d’acides gras pro-inflammatoire tels que les produits laitiers, les viandes grasses et charcuteries, les œufs ;
Côté boisson, éviter les boissons sucrées, le thé, le café et l’alcool et veiller à une bonne hydratation.
Les compléments alimentaires en renfort !
Le magnésium, par son action relaxante du muscle utérin et par la réduction des prostaglandines à l'origine des douleurs menstruelles, pourra être pris chaque mois, en deuxième partie de cycle ;
L’huile d’onagre, riche en acide gamma-linolénique précurseur d’agents anti-inflammatoires peut avoir un effet positif sur les douleurs menstruelles.
L’alchémille régularise et favorise la sécrétion de progestérone ovarienne, la mélisse et le framboisier pour leur action relaxante sur le muscle utérin.
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